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Gache a peu dormi sur ce début du Tunisie
Il est allé à la pêche ! [06/04/05 - 11:13]

Hier, dans la spéciale entre Le Kef et Tamerza, le concepteur – pilote Philippe Gache perdait le capot avant de son Buggy SMG, 2 roues motrices. « En raison de la boue, il s'est alourdi et décrochée, raconte l'avignonnais. Jean-Louis Schlesser a été plus chanceux que moi, seul son garde boue s'est fait la valise… »

Bien évidemment, Philippe ne possédait pas dans son camion d'assistance la copieuse pièce. Il repartait en 4x4 vers le départ de la spéciale pour récupérer sa denrée manquante.
« Jean-Pierre Garcin avait pris soin de noter le point GPS mais la nuit tous les chats sont gris ! J'ai galéré avant d'y mettre la main dessus. Une fois atteint, il fallut lui ôter toute la boue et le charger dans notre voiture. Ce qui empiéta sur le sommeil. »

Philippe vivait également une galère à trois kilomètres de la spéciale.
« J'ai crevé dans une zone molle. Quand nous avons posé le cric, il s'est cassé en s'enfonçant. D'habitude nous changeons une roue en quatre voire cinq minutes, j'ai concédé dix-sept minutes ! »

Philippe Gache se consolait par la prestation de Bernard Errandonéa et Loïc Fagot sixième de la spéciale, celle aussi de Philippe Vandromme et Jean Brucy dans le bon wagon.

Marie-France ESTENAVE
© CAPSIS International

 

 

 

 

Bonheur et malheur des uns et des autres…
Sur la quatrième étape du Rallye de Tunisie [08/04/05 - 20:56]

 

Ils sont arrivés à El Borma pour disputer demain la réputée boucle, devenue légendaire aussi lors des deux participations de Johnny Hallyday. Le « rocker » y avait effectué un tonneau à chacune de ses participations. Il ne fut pas le seul… Certains, si le sable est porteur espère réaliser un « bon coup ». Le cas de Philippe Gache particulièrement serein au terme de la journée : « Aujourd'hui, pour la première fois depuis le début du rallye, nous ne nous sommes pas sortis une seule fois du Buggy. C'est un exploit ! » plaisantait le pilote concepteur. Gache signait le sixième temps, devançant Shmakov de deux minutes.

Au classement général, Philippe Gache colle à la culotte de Jean-François Guinot, dont la journée fut celle des lamentations :
« D'abord, sur une dunette, nous nous sommes plantés 20 km après le départ, je l'ai abordé au point mort. Ensuite, ma portière s'est ouverte, car la serrure s'était cassée. Nous avons dû nous arrêter deux fois pour effectuer une réparation de fortune. » De quoi mettre les nerfs à fleur de peau au Parisien !

Eric Vigouroux était fort satisfait de sa huitième place :
« Et encore, ce ne fut pas une étape facile pour notre Protruck. Nous avons crevé deux fois, sans doute nos pressions de pneus étaient un peu trop basses. En fin de course, le moteur a connu une baisse de pression d'huile. Je dois aussi tirer un coup de chapeau à mes deux mécaniciens, qui cette nuit ont déculassé le moteur et changé une soupape cassée. »

Isabelle Patissier, à l'issue d'une journée sans histoire, continue sa remontée : elle est maintenant revenue à la quinzième place.

Les abandons et incidents en catégorie Production lors de l'étape Sabria-Sabria sont éclaircis, les malchanceux ayant rejoint le bivouac : Ronan Chabot (Toyota) a cassé une transmission au milieu des dunes. Il a fait demi-tour pour rejoindre l'assistance, mais n'a pu repartir à temps pour passer les CP au programme. Il était mis hors course hier soir, tout comme Benoît Rousselot (Nissan Dessoude), victime de problèmes électriques récurrents. Incapable de pointer aux CP, sa mise hors course ne supporte aucune critique. Quant à Pascal Thomasse, il a perdu 1h45 ayant cassé deux amortisseurs du Mercedes ML 430. Aujourd'hui, le Russe Sukohvenko, sur un Nissan Dessoude fut très retardé, le Mercedes ML 430 de Jean-Pierre Strugo et Pascal Larroque se retrouve bien esseulé en Production.

Quant à Christian Lavieille (Nissan Pathfinder), perfectionniste dans l'action, sa journée ne supporte aucune critique.
« Cela s'est bien passé, nous avons juste fait un mauvais choix de pneus en partant avec des « sable G3 », ils freinent énormément la voiture. Nous avions du mal à dépasser 5.000 tr/mn. C'est une expérience de plus pour l'avenir. Ma préoccupation, sortir de la boucle d'El Borma et le plus dur sera couvert. Je ne sais pas d'ailleurs si je vais bien en dormir cette nuit ! » La position de Christian et Arnaud : 14ème temps de la spéciale, 13ème au général.

Grosse galère par contre pour Thierry de Lavergne et sa Mégane rallye Raid. Une transmission s'est cassée, il rentre vers le bivouac de El Borma au ralenti… L'équipe technique de Tecnosport sous la houlette de Michel Gambillon est prêt à intervenir.

Marie-France ESTENAVE
© CAPSIS International

 

 

Dans la famille SMG, les galériens levez les mains !
Le Team SMG en difficulté [10/04/05 - 09:42]

Dans la boucle de El Borma, le Team SMG a certainement vécu les galères collégiales jamais égalées. Dans le sable, les deux roues motrices ne sont pas à leur avantage, les utilisateurs de Buggys le savent. Pourtant, Jean-Louis Schlesser l'a emporté, ce concepteur - pilote était à la recherche d'un coup d'éclat il le réussit avec le talant qui le personnalise dans une étape où personne ne l'attendait !

Par contre, dans le clan SMG, les trois Buggys ont mangé du sable au point d'overdose ! Philippe Gache, le patron voyait sa direction assistée se briser au km 45 !
« J'ai vraiment hésité à continuer ou à rentrer au bivouac. Jean-Pierre (Garcin) m'a convaincu de poursuivre mais, à la première difficulté j'ai commis une erreur et suis tombé dans un trou ! Dans cet incident, nous avons concédé 1h10 supplémentaire. Malgré cela, nous occupons encore la septième place au général. Viser la sixième, occupée par Guinot, se veut présomptueux. Mais, ne sait-on jamais ? »

Pour Philippe Vandromme remarquablement navigué par Jean Brucy, la journée fut tout aussi noire. Monsieur « Maisons Confort » raconte :
« Nous avons évité le piège au niveau du CP1 lorsque nous avons aperçu les deux autres Buggys SMG plantés. Par esprit d'équipe, nous sommes bêtement allés les rejoindre et ce qui devait arriver, arriva. La marche arrière de la boîte de vitesses s'est cassée, Cyril Neveu témoin de nos difficultés annonça prématurément notre abandon, c'était sans compter sur notre volonté. Jean (Brucy), est parvenu à débloquer la boîte. Sans lui, effectivement, j'appelais au secours. Nous sommes encore huitième au général, nos poursuivants nous collent à la culotte. »


Enfin, le Basque Bernard Errandonéa associé à Loïc Fagot, maintenait un bon rythme au début de la spéciale, jusqu'au fameux CP1. Il explique : « J'étais sixième au premier pointage, j'avais remonté de nombreuses voitures, étant parti tardivement après le résultat de la veille. Mais, en prenant une piste à gauche et non à droite, je me suis engouffré dans la gueule du loup ! Une grande montée impossible dans laquelle s'était tangué Philippe. Cette situation nous rappelait une étape du Dakar ! Je m'en sortais en cassant la boîte. C'est fini mais deux abandons en deux participations (après celui du Dakar) c'est lourd à digérer ! »

Deux Buggys SMG sur trois ont pris le départ ce matin de El Borma en direction de Djerba où se rendra le Basque pour accueillir ses potes aventuriers.

Marie-France ESTENAVE
© CAPSIS International